Avocat de Pierre Chanal depuis 1995 pour la fin de l'instruction et la période du procès (2003).
Il a publié en mars 2005 un livre dans lequel il relate sa vision de l'affaire : "Mort d'un présumé innocent" (Editions Ramsay).
Conseiller du ministre la justice Pascal Clément pour les questions d'aide aux victimes. Il avait reçu les familles des disparus
au Ministère de la justice mais, contrairement à ce qu'il avait promis, n'a jamais trouvé le courage de leur annoncer la décision de Pascal Clément : aucune suite
à la demande d'enquête des familles des victimes.
Patrice Cambérou étant lui-même juge d'instruction (il a exercé en Corse dans le cadre de l'affaire des paillotes et du préfet Bonnet), on pouvait effectivement craindre qu'il ne souhaite pas donner suite à une action mettant en cause ses anciens collègues.
Condamné pour le viol et la séquestration d'un jeune auto-stoppeur hongrois en août 1988, cet adjudant était le principal
suspect dans l'enquête sur les disparitions du camp de Mourmelon. Il s'est suicidé le jour même du début de son procès,
qui n'aura donc duré qu'une journée et n'aura pas permis de connaître la vérité au sujet des disparus de Mourmelon.
Procureur général de la République de Reims (période du procès, mai à octobre 2003, jusqu'au suicide de Pierre Chanal). Il a également été en charge de l'affaire Fourniret jusqu'à sa nomination
en juin 2005 comme avocat général à la Cour de cassation après quatre années à la tête du parquet général de Reims.
Avocat général pendant les trois tentatives de procès de Pierre Chanal. C'est lui qui a utilisé l'argument "protéger l'image de la justice" pour justifier le report du procès en mai 2003
en l'absence de Pierre Chanal. Le résultat en octobre 2003 a dépassé ses attentes !
Ministre de la justice de juin 2005 à mai 2007. Il a refusé de donner suite à la demande des familles des victimes, appuyée par plusieurs députés, d'une enquête
sur l'ensemble de l'instruction et, surtout, n'a pas eu le courage de leur dire formellement.
Evidémment, au moment où la commission d'enquête parlementaire sur
l'affaire d'Outreau pointait des dysfonctionnements graves, cela n'arrangeait pas le ministre que des citoyens viennent rappeler que le juge Burgaud n'est pas un cas
unique.
Après le retour du Clémenceau, le départ du Clément garde des Sceaux (est-ce bien comme cela qu'il faut l'écrire ?) à laissé la place à Rachida Dati.
Avocat des familles des victimes (sauf famille O'KEEFFE) avec son collègue Gérard CHEMLA. Vincent Durtette est décédé le 21 juillet 2007 à la suite d'un accident de voiture. En juillet 2007, il avait défendu la famille d'une des victimes de Pierre Bodein et dévait prochainement participer au procès de Michel Fourniret.
[Lire la biographie de Vincent Durtette parue dans L'Union.]
Jeune hongrois sequestré et violé par Pierre Chanal en 1988, alors qu'il faisait du stop.
Il a été libéré (sauvé?) par les gendarmes lors d'un contrôle de routine. Cet épisode entraîne
l'arrestation de Pierre Chanal et sa mise en cause dans l'affaire des disparus de Mourmelon.
[Lire la déposition de Mr FALVAYS devant les enquêteurs]
Ex-secrétaire d'état aux droits des victimes, nommée en mars 2004, absente pour les familles des disparus, et définitivement disparue en juin 2005. Etait-elle aussi en charge des victimes de la justice ? Sa candidature à Paris aux législatives de 2007 s'est également soldée par un échec.
Lire la très surprenante lettre envoyée en juillet 2004
à une des familles : Confirmation du suicide de Pierre Chanal et pas de faute ou de défaillance de l'administration dans la "gestion du détenu"!
Ministre de la Justice, de la fin de l'instruction des disparus de Mourmelon jusqu'au suicide de Pierre Chanal
et l'échec du procès d'assises.
Depuis octobre 2003, plusieurs lettres lui ont été adressées pour demander qu'une enquête complète soit menée sur
l'ensemble de l'affaire. Il n'a jamais trouvé le temps de répondre directement aux familles des disparus. Malgré la condamnation de l'état pour faute lourde, il a
affirmé qu'il ne voyait pas l'intérêt d'une enquête dans cette affaire...
A partir du 2 juin 2005, Dominique Perben a été remplacé au ministère de la justice par Pascal Clément puis, plus récemment, par Rachida Dati. Nommé au ministère des transports, on pensait peut-être qu'il bénéficierait de son expérience
à la justice pour faire réduire la vitesse sur les routes ! On peut en douter, compte tenu de ses propres exploits de coureur automobile avec chauffeur sur autoroute...
Quelques citations :
"S'il y a eu faute, il doit y avoir sanction, quelle que soit la personne concernée" : a précisé Dominique Perben alors que la presse
révèlait que sa voiture avait été contrôlée à 160km/h. Parle-t-il de son chauffeur?
"J'ai appris cet incident par la presse. J'étais effectivement à bord de la voiture mais je ne conduisais pas.
En général, je travaille et, sur l'autoroute, il est difficile d'apprécier la vitesse" : excellent moyen d'assumer ses responsabilités!
"Une bonne justice est une justice rendue."
"Un procès public doit établir la vérité des faits par égard pour la société et les victimes."
"En 2004, nous allons poursuivre les efforts pour améliorer l'efficacité et l'humanité de la justice."
"Moderniser la justice signifie pour moi plus d'humanité et plus d'efficacité (novembre 2004)."
Et la plus belle (extrait d'un courrier adressé en mars 2005 à Monsieur Adnot, sénateur de l'Aube) :
Si on comprend bien : l'état a été condamné pour faute lourde. C'est vraiment une perte de temps d'essayer de comprendre pourquoi et d'en tirer les enseignements !
C'est bien le même homme, Dominique Perben qui disait récemment : "S'il y a eu faute, il doit y avoir sanction, quelle que soit la personne concernée".
Cherchez l'erreur... Est-ce l'attitude d'un homme politique responsable qui prétend se représenter devant les électeurs ? N'est-ce pas une bonne illustration
du décalage entre les "élites" et les citoyens ? Pour mémoire, Dominique Perben a subi en mars 2008 une lourde défaite dans sa tentative de conquête de la mairie de Lyon...
Dessin de Pétillon, paru dans le Canard Enchaîné du 20 octobre 2004